De retour sur notre base d’entraînement de karting de
référence. Garder la même piste nous permet de suivre nos évolutions et de voir
notre temps au tour s’améliorer, normalement.
On ne se fera plus surprendre par l’excuse du poids comme la
dernière fois, alors avant de prendre la piste, passage obligé par les toilettes
pour vider un maximum de poids !
Cette seconde séance est pour moi l’occasion de vous
expliquer les principes fondamentaux des trajectoires de compétitions
automobiles. Le but du jeu étant de rouler le plus vite possible sur un
parcours donné qui contient des virages, et donc des freinages, il convient de
perdre le moins de vitesse possible dans ces virages. Et comme un circuit est
une route fermée où tout le monde roule dans le même sens, nous pouvons
utiliser toute la largeur de la piste, ce qui tombe à pic car on aura besoin de
toute la largeur pour établir une bonne trajectoire.
Comment aborder idéalement un virage ? Pour faire simple, il
faut freiner en ligne droite à “l’extérieur” du virage (à gauche pour un virage
à droite), tourner afin de lécher l’intérieur du virage et ensuite décroiser
pour récupérer de nouveau l’extérieur de la piste. Une formation de pilotage
que j’avais suivi il y a quelques temps m’expliquait que pour le même virage,
une vitesse de passage de 44 km/h effectué avec une trajectoire “plate” pouvait
monter à 73 km/h si on exploitait correctement toute la largeur de la piste.
Fort de cet enseignement que j’avais reçu et appliqué lors
de mes sorties en Track Days à Spa, Zolder et Mettet, j’aborde cet entraînement
avec la ferme intention d’améliorer mes trajectoires et mon chrono. Première
remarque de “mon” commissaire de piste :”La dernière fois, tu roulais trop sur
les freins, j’entendais tes pneus crisser dans les gros freinages. Essaie
d’être plus doux sur les freins afin d’aborder les virages plus vite”. C’est
vrai que je suis ce qu’on appelle un gros freineur. J’essaie tout le temps de
retarder mon freinage jusqu’à la limite du panneau “Trop tard”. Ca m’a déjà
coûté des disques de freins brulés et quelques séances sur circuit écourtées à
cause d’un liquide de freinage en ébullition. Pas bon tout ça.
Bien compris Chef, je freine moins fort et je soigne ma
douceur de trajectoire. Le voilà qui se remet devant moi pour m’ouvrir la piste
et m’aider à améliorer mes lignes. Je n’avais pas encore remarqué mais mon
bonhomme est capable de rouler avec la tête sur le côté afin de me voir
derrière lui et apercevoir la piste devant lui. Evidemment sans casque ça
semble facile mais moi je n’essaie pas. J’ai pas les yeux assez éloignés l’un
de l’autre et un plus je ne tiens pas à terminer dans les pneus.
Concentration maximale donc. J’affine, je peaufine,
j’assoupli, je lime le bitume, je lisse les trajectoires, je patine moins et ça
marche ! 41”9. Une seconde de mieux que la semaine précédente.
Comme on dit, c’est en forgeant que l’on devient forgeron.
“Alors, l’abonnement, vous le prenez pour 10 ou 20 séances
?”
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