dimanche 11 mars 2012

Premier contact avec la FunCup (2éme partie)


Je grimpe, ou plutôt j’essaie de me frayer un chemin à travers les barreaux qui barrent l’entrée de la voiture, derrière le volant. Mais où est la piste ! Rendez-moi le circuit ! Je suis assis tellement bas que j’aperçois à peine le ruban goudronné au-dessus du volant.
“Vous avez un coussin pour les enfants ? Non ? Ah Fred Bouvy préfère rouler comme ça ? Il est aveugle ou quoi ?”
Bon il faudra s’habituer, heureusement que je connais la piste par cœur.

La FunCup monoplace est équipé du moteur diesel. Etonnant ? Non, Marketing ! De plus les courses durent 6 à 8 heures d’endurance, autant faire le plein le moins souvent possible. Cela a cependant plusieurs conséquences. Le régime moteur plafonné à 4.000 tr/mn. Pour la musique, on repassera. Ensuite les rapports de boîtes utilisés sur les virages sont différents de ceux de la version essence. Il faut compter un rapport de plus sur chaque virage. Me voici donc en troisième dans le virage Surtees en bout de ligne droite, je met déjà la quatrième avant le Findlay et carrément la cinquième dans le bout droit avant le virage Saarinen. Il va falloir drôlement s’habituer. Mais la conduite coulée vient rapidement et c’est en général cette technique qui est la plus efficace. Si vous voyez des acteurs faire de grands gestes de volants en conduisant sur circuit, vous aurez compris qu’il n’y connait rien. En rallye, c’est autre chose.

J’ai loué la voiture pour 15 tours et au bout de 5 tours je comprends déjà où est la difficulté. Les freins ? Non assistés mais gérable. La boîte ? Trop facile c’est une boîte Audi standard. L’embrayage ? J’ai même pas callé !
La direction par contre tient plus du camion des années ’50. Vous vous souvenez quand camionneur rimait avec gros bras ? Eh bien moi je n’ai pas les mêmes gros bras et je le sens dans les virages. Tenir l’angle du volant stable dans les virages serrés n’est pas une sinécure. Après 10 tours je commence à tricher et je “tire” le volant plus que je ne le “pousse”. Ce n’est pas académique mais au moins j’y arrive.

A l’arrivée, le responsable du Team s’étonne quelque peu de mes remarques sur la direction et me lance “C’est parce que vous êtes crispés”.

Bon c’est décidé je rajouterais les écouteurs et la musique Lounge sur la liste des équipements. C’est sûr ça me fera avancer plus vite.

Trêve de plaisanterie, la semaine prochaine nous avons les essais libres avec le Pitstop Racing. Il est temps que je fasse un tour en salle de musculation. Ca va faire mal !

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