La dernière étape à suivre avant de
s'élancer dans le championnat était une formation de pilotage digne de ce nom
et délivrée par de véritables professionnels. Après avoir goûté quelques
journées "découverte" de sport automobile, j'étais à la recherche
d'une base solide qui me permettrait de valider mes compétences et améliorer
mon pilotage. Sur les conseils avisés d'autres limeurs de bitume, je me suis
inscrit à la RAB Racing School, dirigée par notre Marc Duez national. C'était
pour moi l'occasion de revoir ce grand pilote à l'humour aussi fin que son coup
de volant que j'avais déjà rencontré auparavant lors de Track Days à Spa.
La première partie de la journée était
consacrée à la répétition des bases théoriques de la conduite sur circuit. La
dimension qui m'était la plus utile fut celle du freinage pour laquelle je
nourrissais encore des doutes quant à ma technique disons ... engagée.
Après la théorie, la pratique et la
découverte du circuit avec Stéphane Lemeret, un excellent pédagogue au demeurant.
Grâce à ses conseils avisés et sa motivation partagée, mes temps au tours
s'améliorèrent tout au long de la journée au volant de la prototype biplace
motorisée par Volkswagen. Avec 160cv pour 600kg, ça pousse vraiment bien. Les 2
places disponibles permettent également à l'instructeur d'être dans le véhicule
pour diriger l'élève-pilote durant ses tours.
Au-delà du travail de Stéphane, deux
initiatives du RRS permettaient aux élèves de découvrir le travail des pilotes
professionels. La première consistant en un test de deux prototypes dont l'un
était "dérèglé". Le challenge fut de découvrir celui qui disposait du
mauvais réglage et l'origine du mauvais comportement. Mon premier roulage
semblait correspondre à une voiture bien réglée. Je pris donc le rythme normal
(comprenez rapide) jusqu'à ce que Jean-Pierre Vande me signale par micro
"si tu freines aussi fort avec la voiture déreglée tu vas avoir une drôle
de surprise ...". En avant pour les tours avec la seconde voiture qui effectivement
louvoyait sérieusement. Identifier l'origine d'un mauvais comportement est
drôlement plus difficile. Après deux tours il me parut clair que c'était
l'arrière qui posait problème en entraînait d'intenses corrections au volant.
Les mécaniciens nous expliquèrent qu'ils avait modifiés l'angle de pinçage
d'une roue arrière ce qui déstabilisait le véhicule.
La seconde initiative très formatrice était
la lecture de la télémétrie d'un tour lancé que j'avais effectué comparé à un
tour de référence de Stéphane Lemeret. Analyse de l'accélérateur, de la force
du freinage, de la vitesse du véhicule avec la correspondance des virages de
Mettet et la différence de temps entre les pilotes. Cet outil est
extraordinaire pour découvrir les lacunes et zones qui permettent de s'améliorer.
De l'aveu même des pros, ce genre d'outil réduit la différence de temps au tour
entre les pros et les amateurs doués. L'analyse me permis de confirmer que mon
freinage était d'une technique proche des meilleurs même s'il comportait une
marge de sécurité. Ce furent certains passages dans des courbes techniques qui
me faisaient rendre 3 secondes au tour face à mon instructeur. Mais prochaine
fois, je l'aurais ...
C'était donc une journée extrêmement
fructueuse pour la saison qui s'annonce. Ellle s'est terminée par un examen
pratique et théorique afin de recevoir la license annuelle de pilote et ce fut
sans difficulté aucune que je reçu le blanc-sein me donnant accès aux courses
2012. En avant la musique, c'est bien parti maintenant !
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